Pour identifier une victime ou un coupable, la police scientifique utilise de nombreuses techniques. Celles-ci sont employées sur la scène de crime, mais aussi en laboratoire. Analyses ADN, autopsie, collecte d’indices : on vous dit tout sur les méthodes de la médecine légale.
Sur la scène de crime
La police scientifique arrive sur les lieux d’un crime après les premières constatations effectuées par les policiers ou les gendarmes. Ils prennent de nombreuses photos de la victime, des lieux, et récoltent des indices : empreintes digitales, empreintes génétiques, insectes, etc.
Ils veillent bien sûr à ne pas contaminer la scène en portant combinaisons, masques et gants. Le médecin légiste procède également sur les lieux aux premières constatations sur le cadavre. Des techniques permettent de collecter des indices qui ne sont pas visibles à l’œil nu (traces de pas, salive, empreintes, sperme, sang nettoyé) comme la lampe Polilight ou le luminol. Les échantillons et indices prélevés sont analysés en laboratoire.
Déterminer la date et l’heure du décès
Pour faire avancer une enquête, les experts de la médecine légale doivent parfois déterminer la date et l’heure du décès de la victime. Pour cela, ils peuvent employer plusieurs méthodes :
- L’analyse de la rigidité cadavérique, provoquée par le raidissement des muscles ;
- L’analyse de la lividité cadavérique : examen des colorations locales créées par l’ouverture des vaisseaux sanguins, survenue après la mort ;
- La méthode thermométrique : prise de la température du cadavre en tenant compte de la température extérieure et d’autres facteurs ;
- La putréfaction : analyse de la dégradation des tissus du cadavre.
- L’entomologie criminelle : analyse des insectes présents sur le cadavre.
Trouver les causes de la mort grâce aux recherches en labo
L’autopsie du cadavre, réalisée par le médecin légiste, peut donner des informations précieuses sur les circonstances du décès. Des prélèvements (sang, urine, bile, etc.) peuvent permettre de déceler des substances toxicologiques, grâce à la technique du GCMS (chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse).
D’autres méthodes comme la balistique, l’étude des empreintes digitales ou l’étude des taches de sang peuvent faire avancer l’enquête.
Enfin, les analyses ADN sont devenues incontournables pour l’identification d’un suspect ou d’une victime. On utilise notamment la réaction en chaîne par polymérase (PCR) pour définir un profil génétique le plus précis possible.
L’émission C’est pas sorcier a d’ailleurs consacré un numéro spécial sur la police scientifique :